03 20 10 07 45

Vous avez le sentiment d’avoir subi une discrimination ? 3 bons réflexes pour vous aider à faire face

par | 3 Mar 2022

Médiation

Parfois, il arrive d’être confronté·e à une situation qui éveille un ressenti discriminatoire, sans que l’on puisse être totalement sûr·e de notre interprétation de la dite situation… Comment savoir si notre ressenti est justifié ? Comment réagir ? C’est souvent la difficulté à répondre seul.e à ces questions qui maintient les personnes concernées dans une forme de passivité, entre banalisation, intériorisation et déni.

Quelques conseils du Collectif KifKif pour éviter que le silence ne l’emporte à chaque fois.

1 – Ne doutez pas de la justesse de votre ressenti

Il n’est pas toujours aisé de séparer les situations de discrimination au sens juridique, des situations de harcèlement sans critère discriminatoire ou encore des comportements et propos blessants mais qui ne constituent pas des actes discriminatoires au sens de la loi. Pour autant, si la scène que vous avez vécu a provoqué de l’inconfort ou de la souffrance, il est important de ne pas la banaliser trop vite.

« Si elle vous fait cogiter, c’est qu’il n’y a pas rien ! Parfois, il peut s’agir de micro-agressions, mais elles peuvent aussi avoir des effets graves. Dès lors, il faut en parler à une personne bienveillante, ne pas rester isolé·e avec ses questions en tête », résume Marie-Chantal Zingiro.

2 – Rapprochez vous d’un service de médiation

Qui de mieux placé·e qu’un·e juriste pour vous aider à qualifier la situation que vous avez vécue ? Si vous souhaitez vous informer et éventuellement agir par rapport à la situation vécue, vous pouvez demander un rendez-vous près de chez vous à travers une Maison de la médiation, une Maison de la médiation et du citoyen, une Maison de la Justice et du droit, ou encore un Point d’accès au droit.

Il s’agit de services publics (municipaux ou départementaux le plus souvent) qui vous garantissent la confidentialité et une visite ne vous engage en aucun cas à aller au-delà de la prise d’informations.

Cependant, il n’est pas toujours facile d’exposer sa situation à un·e inconnu·e, ou de recevoir un avis « technique » sur une situation vécue douloureusement. Si vous ne vous sentez pas prêt·es d’un point de vue psychologique, mieux vaut d’abord vous rapprocher d’une association spécialisée.

3 –  Rapprochez vous d’une association spécialisée

Comme le rappelle Marie-Chantal Zingiro « les personnes ont parfois perdu confiance dans les institutions, ou bien il n’est pas facile pour elles de se sentir assez légitimes, ou assez lésées, dans ce qu’elles ont vécu pour faire le pas de se rendre dans un service de médiation et d’y exposer leur situation. Malheureusement, la honte peut aussi entrer en jeu et conduire vers l’inaction. » Si vous vous reconnaissez dans ce genre de sentiment, il peut être préférable de passer d’abord par une association de proximité, telle que le Collectif KifKif, où l’accueil est souvent perçu comme plus chaleureux et informel, comme moins engageant.

Dans ces lieux de proximité, vous trouverez des oreilles attentives qui vous donneront le temps d’exposer les faits, de prendre du recul et d’objectiver votre ressenti. Ensuite, vous pourrez recevoir un avis extérieur ou des conseils personnalisés à votre situation, considérée ici dans son ensemble.

Pour Marie-Chantal Zingiro « l’essentiel est de valider le ressenti de la personne, mais aussi de mettre les mots à leur juste place, de qualifier la situation. Dès lors, la personne peut redevenir actrice de son vécu… et ça change pas mal de choses ! ». L’association a alors pour rôle de présenter les différentes ressources et procédures qui s’offre à la personne, puis de l’accompagner au mieux dans ses propres choix, quels qu’ils soient.

Share This